vendredi 27 avril 2012

Kafkaïen, vous dites?

Michèle Ouimet, qui depuis le début de la grève, a défendu les mouvements étudiants, a sans doute donné le moins bon conseil de sa carrière:

« La ministre connaît parfaitement le fonctionnement de la CLASSE qui ne contrôle à peu près rien, ni sur le terrain ni sur son site web. Elle devait bien se douter que la CLASSE était incapable de faire respecter une trêve. Gabriel Nadeau-Dubois, porte-parole de la CLASSE, n'a pratiquement aucune marge de manoeuvre. Il doit toujours consulter son foutu congrès qui se réunit une fois par semaine. Pourquoi ne crée-t-il pas une cellule de crise qui pourrait prendre les décisions urgentes, sans s'enfarger dans sa démocratie au rythme géologique?  Un exemple: hier, un journaliste a demandé à Gabriel Nadeau-Dubois s'il pouvait lancer un appel au calme. Sa réponse: «Je peux condamner la violence, mais je ne peux pas lancer un appel au calme.»

Kafkaïen. »

Ben oui?  Pourquoi, donc, ne pas simplement faire élire un conseil qui prendrait unilatéralement toutes les décisions sans avoir à consulter ses membres?  La crise est un prétexte suffisant pour faire tomber la démocratie étudiante, non?


Allez, vas-y, Gabriel.  Tu es notre chef[1], tu deviendras notre EMPEREUR!




Kafkaïen, vous dites, Mme Ouimet?  Et comment qualifier le fait qu'une grande défenderesse de la démocratie comme vous vire capot et se mette à publier des appels à renverser une démocratie qui ne fonctionne, après tout, pas si mal?

Orwellien.

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[1] Je suis mort de rire.  

2 commentaires:

  1. Elle semblait une des seules de La Presse à comprendre la démocratie directe. Finalement, on peut voir qu'elle ne comprenait que la mécanique actuelle, pas le principe derrière!

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  2. Les crises sont toujours l'occasion de mettre plus de pouvoir dans les mains de moins de personnes.

    Ce que je pense que Mme Ouimet ne comprend pas, c'est qu'elle-même est en train de se faire instrumentaliser par la pensée autoritaire.

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