vendredi 18 novembre 2011

Mario Roy est con.

J'avais oublié à quel point.

Ici, il associe la criminalité à l'enrichissement, au commerce et à la civilisation. Selon le spécialiste qu'il cite sans arrêt (Steven Pinker - il en fait mention dans un autre édito - ce qui suggère que, cette année, Mario Roy aurait lu UN LIVRE![1]), plus une société est riche et civilisée, moins elle est criminalisée[2]. Il nous sert l'exemple des peuples primitifs d'aujourd'hui pour appuyer son point, et pour expliquer la hausse de criminalité dans les années soixante, il note l'influence de la contre-culture:

« L'examen d'une période plus proche de nous le démontre: la hausse de la violence criminelle à partir des années 60 en Amérique, y compris au Québec, fut un recul atypique presque volontaire. Que s'est-il passé, en effet? Nous avons vécu un processus de «décivilisation», répond Pinker, qui fut le côté sombre de la contre-culture glorifiant le décrochage social, la rébellion, le terrorisme local et le crime. »

La conclusion: il a fallu se reciviliser! J'imagine que ça veut dire qu'il faut en revenir à la « civilisation » des années cinquante.

Ici, il qualifie le campement des Occupistes de bidonville.

Plus récemment, il prétend que la gauche possède un quasi-monopole sur les grands leviers de communication, après s'être posé cette question obsédante : « Pourquoi? Pourquoi la gauche est-elle aussi puissante? »

Au-delà de tout ça, son style est pauvre et rempli de phrases-choc à deux cennes (du style: « Voilà le premier diagnostic qui nous vient. Identifiez-vous d’autres symptômes, docteur? »).

Par ailleurs, quand la loi des probabilités fait qu'une de ses phrases, par hasard, n'est pas complètement imbécile, cette dernière est généralement insipide.

Comme Roy ne mène habituellement jamais ses recherches lui-même, ses arguments d'autorité sont légion. Mais citer un psychologue cognitif quand vient le temps de parler d'histoire du XXe siècle, et tenter de faire avaler le morceau en soulignant simplement qu'il enseigne à Harvard? Est-on vraiment aussi con-ne-s?

L'éditorialiste de La Presse est un bouffon nostalgique qu'on garde parce qu'il fait vendre, rien de moins[3]. Ses textes tiennent de l'escroquerie intellectuelle. La réfutation la plus adéquate à ses borborygmes tiendrait en deux mots: "Ta yeule".

_________

[1] À moins qu'il se le soit fait résumer par André Pratte.
[2] Ouin, c'est vrai qu'il y a corrélation. Si on compare une société commerçante et riche, comme les USA, et le Québec, qui opprime les hommes d'affaires et la richesse, on peut voir que la violence n'a aucun lien avec la présence de misère... Euh... Oups.
[3] Donnez-moi sa job! Moi aussi je suis capable d'écrire en quinze minutes des articles de 200 mots, tous plus épais les uns que les autres! Et je suis prêt à demander deux fois moins cher pour deux fois plus de travail (donc une demie-heure par jour).

7 commentaires:

  1. Mario Roy n'est pas un con, il est juste une pute paresseuse!

    (et les soi-disant "putes" de trottoir méritent bien plus mon respect!)

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  2. "Avec 84 meurtres en 2010, le Québec a donc battu un record vieux d'un demi-siècle en affichant un taux d'homicide de 1,1 par 100 000. C'est presque quatre fois moins qu'au milieu des années 70, alors qu'on avait frôlé les 4 meurtres par 100 000 Québécois."

    Au moins, il y a ça dans un de ses éditos. Voilà de quoi faire chier Pierre-Hugues Boisvenu (parlant de con ou de pute).

    Comme quoi il peut même y avoir du bon dans l'oeuvre (sic) d'un con...ou d'une pute paresseuse! ;)

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  3. Il n'utilise cependant pas cette statistique de manière intéressante. Pour moi, c'est une belle occasion manquée.

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  4. En tout cas il censure allègre sur sa page de la presse coté commentaires... même si ils sont polis, courtois, nullement diffamatoires et bien écrit... il suffit qu'il n'en aime pas l'idée et hop il n'apparait pas sur la page le propos... mais bon est-il ici de quoi en étonner un seul?

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  5. Je pensais que c'était le personnel de La Presse qui censurait, et pas les auteur-e-s des articles. Mais j'en suis pas certain. Ce qui est clair, c'est que peu importe d'où ça vient, ça fait chier.

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  6. Faudrait surtout que ça incite à âgir...pacifiquement... À cet effet il faut lire Gene Sharp, dont tous les écrits sont disponible gratuitement sur le site de l'institut Einstein. C'est effarant de constater tout ce qui se passe... À tout hasard probablement que vous le connaissez mais Peter Joseph du mouvement Zeitgeist est vraiment un des rares à avancer un nouveau projet de société... Il le fait généralement de façon intelligente, est bien articulé, et il sait même se faire grand public notamment dans sa dernière série de video sur youtube... À suivre. Je ne connais pas tout concernant son organisation mais bien des idées véhiculées sont pour le moins stimulantes et très éclairantes. Salut!

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