lundi 3 octobre 2011

Quand le voisinage brûle.

Un incendie vient de se déclarer dans ce qui semble être le toit d'un immeuble abandonné sur le coin Cartier et Villeray, à Montréal. Possédant un mur mitoyen avec un édifice à trois étages et lui-même occupé par des habitants répartis dans quatre logements, son état était menaçant non pas seulement pour lui-même, mais aussi pour le voisinage. La densité de population du quartier Saint-Michel est par ailleurs très élevée.

Heureusement, la situation semble maintenant sous contrôle.

Mais qui sont les responsables de cet incendie qui aurait pu affecter toute une rue pendant des semaines, en plus de faire chier de manière irréversible les habitants de l'immeuble voisin? Les propriétaires, qui ont laissé leur édifice tomber en ruines sans s'inquiéter de la sécurité des voisin-e-s? La ville, qui ne fait pas assez pour s'assurer que nos immeubles restent aux normes? D'éventuel-le-s squatteurs/euses? Il serait un peu naïf de croire qu'un incendie déclaré dans un édifice abandonné est le fruit d'une malchance. Cet incident aurait certainement pu être évité.

Au-delà du match de ping-pong dans lequel pourraient s'affronter les personnes responsables, c'est aussi la question de l'accès au logement qui refait surface. Un immeuble à logements qui brûle, même vide, c'est un lieu d'habitation qui se perd.

Combien de temps, alors que nous sommes au milieu d'une crise du logement qui semble destinée à durer pour l'éternité, devrons-nous endurer l'insulte de cet édifice restant cruellement vide, avant que de dynamiques créateurs de richesse ou la ville le mettent finalement à terre? Combien de temps devrons-nous endurer l'insalubrité et la rareté de logements à peine abordables et la mesquinerie d'une élite qui n'a rien à foutre de nos milieux de vie?

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