samedi 30 octobre 2010

Balle de plastique

Voici ce qu'une infirmière nous a dit lors de ma formation de médic de rue précédant le G20.

"Les balles de plastiques doivent théoriquement être envoyées au niveau du sol et les manifestant-e-s atteints aux jambes seulement après rebond par le projectile. Mais plus la tension monte dans une manifestation, plus les policiers et policières prennent des libertés et choisissent plutôt le tir direct en visant à des endroits plus sensibles. C'est à ce moment-là que le projectile peut devenir mortel. Par exemple, si la balle de plastique vous atteint à la gorge, celle-ci risque d'enfler et d'obstruer les voies respiratoires jusqu'à l'asphyxie totale."

Merci à S.

samedi 23 octobre 2010

J'aime le féminisme (3)

Les hommes bénéficient aussi grandement et continuellement des résultats des luttes féministes. Dans mon introduction, j'ai parlé un peu de l'ostracisme vécu par les homosexuel-le-s; leur émancipation est totalement reliée à la déconstruction de l'identité et des rôles sexuels. Les féministes s'attaquent au patriarcat conservateur: quand celui-ci s'affaiblit, tout le monde y gagne au change et la liberté augmente. Si les femmes sont maintenant plus nombreuses à devenir médecins ou à travailler en construction, le nombre d'hommes enseignants et infirmiers augmente aussi (avec hélas un peu moins de succès) sans que ceux-ci soient ouvertement accusés de moumounerie.

Le patriarcat est une des autorités les plus répressives et présentes qu'il puisse exister. Dans certains pays musulmans intégristes, il légitime la violence faite aux femmes, et ici, loin d'être disparu, il permet encore à de vieux juges séniles de parvenir à des décisions absurdes basées sur des caractéristiques généralement attribuées aux femmes et aux hommes. Or, la différenciation amène l'injustice d'un côté comme de l'autre. Prouver un viol, un cas d'agression ou de harcèlement acharné est difficile. Une femme (donc la vaste majorité des victimes), en plus de ne disposer que de très peu de preuves, peut faire face à un establishment complaisant envers les agresseurs. Quant à la minorité d'hommes qui sont victimes de violence sexuelle, le risque est encore plus grand qu'ils ne se fassent pas prendre au sérieux ou qu'ils subissent la moquerie dans leur entourage.

Et il y a dans la jonction de la culture machiste et de la loi un drôle de rapport: plus les hommes travaillent et moins ils s'occupent des enfants, moins ils auront de chances en cas de séparation d'obtenir la garde et plus ils auront de chances de verser une "lourde" pension alimentaire; mais plus les femmes sont émancipées, et plus la femme, autonome, sera en mesure de se passer du soutien éternel de son ex. Ce n'est pas ici une question de partialité dans la loi ou dans l'esprit d'un quelconque magistrat; si la conjointe hypothèque son autonomie financière pour s'occuper de la famille, c'est juste logique qu'elle obtienne la garde ainsi qu'une pension. Le contraire est aussi vrai. Et ces conclusions me semblent s'appliquer également pour les couples homosexuels.

J'ai lu, il y a quelques années, un texte qui apparaissait dans une revue féministe - je n'arrive plus à me souvenir s'il s'agissait d'un numéro spécial de La vie en rose ou si ça venait d'ailleurs - et qui dénonçait l'image que la femme conserve dans la culture: celle d'un être naturellement innocent et naïf. Cette tendance qui se reflète dans la culture populaire et dans les médias ne sert pas la femme parce qu'on la décrit comme un être irresponsable de ses actes, condamnée à rester mineure toute sa vie. L'exemple de l'histoire de Karla Homolka l'illustre très bien: le tribunal pardonne, le film excuse, la société prend pitié. Je ne sais pas si vous vous souvenez de cette femme qui avait survécu à un pacte de suicide familial très glauque: les gens avaient été autant horrifiés par le crime lui-même que par le fait que cette pauvre victime soit menottée à son lit d'hôpital. Je pense bien entendu que menotter quelqu'un qui est à moitié mort n'est pas très productif. Mais je crois que les gens n'ont pas attendu de connaître le fin mot de l'histoire avant de juger. Ils se sont fiés sur des idées reçues: la femme est aisément manipulable et donc irresponsable de ses propres actes. Autrement dit: c'est une conne. Voilà pourquoi le texte féministe dénonçait ce trait culturel qui tend à excuser les femmes de tout. Parce que son corollaire est beaucoup plus discriminatoire: on a en effet tendance à penser que si derrière chaque grand homme il y a une femme, derrière chaque grande femme il y a cependant une pipe. Bref, une femme qui a fait quelque chose de grand doit certainement sa réussite à des faveurs, et non pas à son talent.

La disparition de ce paradigme serait donc un gain pour l'homme autant que pour la femme. C'est heureusement un des phénomènes sexistes qui s'écroule le plus rapidement. Merci aux luttes féministes des 40 dernières années.

Le divorce, libéralisé à la fin des années soixante, est aussi un gain très important pour l'homme en partie parce que survivre à une rupture devient dès lors plus facile, et pourtant il a été arraché au clergé et au gouvernement grâce aux féministes. Idem pour l'avortement: si c'est en fin de compte le choix de la femme d'interrompre la grossesse, il n'en reste pas moins que son accessibilité bénéficie autant aux ménages (comprenant au moins une femme) qu'aux femmes seules.

Les congés parentaux sont des gains de féministes, et pourtant ils bénéficient de plus en plus aux hommes; les garderies sur les milieux de travail et/ou d'étude aussi mais il y a tout de même un bon nombre de pères monoparentaux... la liste s'allonge éternellement. La campagne de pubs controversée de la FFQ montre que la lutte féministe n'est pas isolée: les mères de soldats ne sont pas les seules à souffrir de la guerre et les jeunes femmes ne sont pas les seules à souffrir de la pauvreté. Le combat antimilitariste et progressiste des féministes bénéficie à tout le monde, peu importe le genre.

Plusieurs pensent que la lutte féministe vise à créer un système de deux poids, deux mesures[1]. Si c'était réellement le cas, les féministes feraient comme les flics: elles agiraient en corporation, tentant de renverser individuellement les jugements des tribunaux, aussitôt qu'une femme quelconque serait accusée de quoi que ce soit.

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[1]Je ne pense pas que ce soit réellement le cas, même si quelques "féministes" isolées rencontrées au cours de ma vie (entre autres à l'ASSÉ...) tenaient ce genre de discours rétrograde, différencialiste et conservateur.

jeudi 21 octobre 2010

J'aime le féminisme (partie 2)

Beaucoup jugent le féminisme dépassé en raison du fait que les femmes "sont maintenant égales aux hommes". Or, la lutte féministe québécoise est toujours pertinente parce que les femmes ne sont toujours pas égales, même dans notre société prétendument avancée, qualifiée par Patric Jean comme un paradis pour la gent féminine.

Et ça, c'est abondamment documenté par les chiffres et les faits. Les répéter encore et encore, c'est faire exactement ce que les féministes font inlassablement à chaque jour: mais les mythes ont la vie dure. Alors voilà quelques données.

Tout d'abord, malgré le fait que les femmes sont depuis maintenant assez longtemps majoritaires dans les universités, celles-ci ont toujours des revenus beaucoup plus bas que les hommes, même quand elles obtiennent un diplôme universitaire. Cette constatation se répète dans toutes les classes sociales et chez tous les groupes d'âge. D'une manière générale, les femmes sont aussi plus souvent sujettes à la misère. La situation est particulièrement grave pour les femmes avec simplement un diplôme d'études secondaires: en 2007 elles gagnaient en moyenne 20 000$, alors que les hommes de la même catégorie gagnent 32 000$ en moyenne, ce qui donne un écart de plus de 33%![1]

Et le pire, c'est qu'on vient justifier cette différence par le fait que les femmes travaillent souvent moins d'heures à cause du foyer, des enfants, etc. sans voir que justement, c'est ça le point. Entre autres.

Les métiers traditionnellement associés aux femmes sont également souvent moins bien payés. Un des métiers les plus durs, celui d'infimière et d'infirmier, demande beaucoup de cours prérequis, c'est-à-dire chimie, physique, maths 436 et un DEC de trois ans au minimum. L'échelle salariale avec un DEC: 40 497 $ à 60 320 $.

Pour être policier, il faut avoir réussi maths 514 et c'est à peu près tout. Le cours dure également trois ans, mais il est suivi d'une courte session à l'École nationale de la Police.

L'échelle de salaire à la SPVM: 35 286 $ à 66 577$!
Servez pendant trois ans la GRC après 24 semaines de formation et vous recevrez, comme salaire de base: 74 000$!

Ce n'est qu'un exemple parmi tant d'autres. Certain-e-s diront que les flics risquent leur peau à chaque jour et que ça explique le salaire élevé... Mais c'est pas comme si les polices tombaient comme des mouches. Disons plutôt qu'ils donnent du travail au personnel médical assez souvent.

Il y a aussi la question des aînées. Sur le sujet, je pense que l'étude de Samia-Djemaa Mechakra-Tahiri est très explicative: les femmes d'âge avancé sont plus atteintes par la dépression et, lors de conflits avec le conjoint, elles s'en tirent souvent beaucoup plus affaiblies psychologiquement que les hommes. Les femmes âgées, subissant souvent encore les assauts d'un monde qu'on croirait décédé avec la Révolution Tranquille, sont directement touchées par les enjeux du féminisme actuel. La lutte féministe ne se limite d'ailleurs pas à changer l'avenir des jeunes, mais aussi de toutes les personnes vivantes.

Le féminisme est toujours pertinent parce que les droits les plus élémentaires sont menacés par un establishment rétrograde. Vous vous souvenez du projet de loi C-484? Les esprits machistes aiment pouvoir contrôler l'utérus des femmes, et cet étron légal était plus que l'esquisse d'un pas en arrière coordonné par les autoritaires du Canada. Et ce n'est pas qu'une question du statut du foetus: c'est aussi une question d'accessibilité.

L'existence des masculinistes est en soi une preuve de la pertinence des féministes, mais plus j'écris, plus je me rends compte que j'écris des lieux communs, alors je vais arrêter là. Citons simplement quelques enjeux mis de côté dans ce texte: les femmes immigrantes, la violence sexuelle et/ou conjugale, la faible représentation féminine dans les postes de cadres (en ce qui me concerne, je ne veux ni hommes ni femmes dans des postes de cadres; je veux personne), le néoconservatisme vibrant sanctifiant Saint Frère-André du haut de son Oratoire qui prend l'apparence d'un phallus râblé, etc. Ailleurs, le traitement de Rachida Dati dans la presse française et sans aucun doute surtout au sein du conseil des ministres montre bien que même les femmes d'État ne sont pas à l'abri des vieux crisses de débiles.

Et quoiqu'en pensent les chroniqueurs/euses de La Presse ou Martineau, des organismes comme la FFQ ont toujours leur pertinence dans la représentation de plusieurs femmes. La Fédération des Femmes du Québec n'est certes pas parfaite: mais de mon point de vue c'est son manque de radicalisme qui la rend moins intéressante, car en acceptant la voie du réformisme elle accepte les structures répressives et souvent sexistes d'un État patriarcal, fondé sur la hiérarchie, des normes préétablies et une certaine vision de la justice qui permet aux oppresseur-e-s de courir queue nue au soleil.

La FFQ lutte beaucoup pour les femmes victimes de violence, et de tout ce qui découle du drame que ces personnes vivent. Cet enjeu touche les femmes de toutes les idéologies politiques[2], incluant les FEMMES DE MILITAIRES. Alors quand je lis des types qui croient que le mandat de la FFQ se limite à faire deux ou trois pubs-choc tous les trois ans, je me retiens de leur pisser dessus.

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J'ai finalement décidé de diviser ce texte en trois parties. Dans la dernière partie, je parlerai enfin des conséquences du féminisme sur la qualité de vie des hommes.

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[1] Je vous donne le lien vers l'Institut de la Statistique, mais il est probable qu'il vous faille utiliser un proxy pour entrer. Le titre du tableau c'est Revenu moyen des hommes et des femmes bénéficiaires d'un revenu selon certaines caractéristiques (sexe, âge, type de famille et scolarité), Québec, 2007.
[2] 2002: "
Plus d’un quart (29 %) des femmes canadiennes ont été agressées par un conjoint."

mardi 19 octobre 2010

J'aime le féminisme (partie 1)

Je faisais référence, dans un autre billet dédié au féminisme, au taux de suicide plus élevé chez les jeunes homosexuel-le-s que chez les autres jeunes. En effet, "de nombreuses études semblent indiquer que près de 32 pour cent des jeunes lesbiennes, gays ou bisexuels (personnes LGB) envisagent le suicide ou en font une tentative (comparativement à 7 pour cent de l’ensemble des jeunes)." Il est évident que ce n'est pas une question de confort: le sexe entre personnes du même genre est bon (très bon même, quoi que j'aie pas vraiment essayé le lesbianisme), et a priori il n'y a pas de quoi s'en faire quand on se découvre de telles attirances contre-nature. C'est donc la stigmatisation des jeunes homosexuel-les et/ou de l'homosexualité en général qui crée tant cette angoisse et ce malheur.

Je pense que cette stigmatisation est liée au patriarcat. La raison d'être du patriarcat a toujours été la fonction de pourvoyeur, de protecteur et de reproducteur de l'homme: tous en lien avec une virilité qui revêt encore aujourd'hui une importance digne des dogmes les plus stupides de la scientologie. Toute atteinte à cette virilité, et donc à l'essence de l'homme est un prétexte pour l'ostracisme. C'est tellement important, encore aujourd'hui, qu'énormément d'homosexuels adultes revendiquent cette valeur ridicule, exhibant partout leurs couilles aux dimensions généreuses. Tellement important qu'on pardonne plus aisément à une femme d'être masculine qu'à un homme de ne pas l'être, même si la femme qui ne reste pas à sa place est aussi coupable d'un crime grave. En effet, la femme qui se conduit en homme est une usurpatrice et l'homme qui se conduit en femme est l'expression d'une certaine déchéance[1].

Ces structures patriarcales pénalisent les femmes parce qu'elles les maintiennent sous un état de domination, mais aussi les hommes, dans une moindre mesure mais encore de manière inacceptable, en les forçant à adopter une culture ou un emploi qui ne les ressemble souvent pas du tout, qui fait fi de leur expérience personnelle, de leur rationalité, de leurs goûts et même parfois de leur composition biologique.

Or, le féminisme est l'arme élémentaire - il en existe peut-être d'autres - contre cet état de fait. Comme il est essentiel pour l'émancipation de la femme, il est important aussi pour la libération de l'homme.

Dans le prochain billet traitant de cette question, j'essaierai de montrer en quoi le féminisme est toujours pertinent aujourd'hui (strictement sur le plan de la défense des femmes), contrairement à ce que plusieurs chroniqueurs/euses des mass médias et masculinistes ordinaires semblent le prétendre. Et je parlerai aussi de la répercussion favorable de la lutte féministe sur la condition des hommes.

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[1] Dans la Bible, les traductions diverses entretiennent une grande confusion entre "efféminés" et "homosexuels". On sait en revanche que les hommes qui se livrent à des activités pas catholiques ne "recevront pas le Royaume de Dieu" (I Cor, 6, 9-10). Les Hadiths, qui sont une excellente source à conneries, attribuent à Mahomet une déclaration selon laquelle les hommes qui s'habillent en femmes et les femmes qui s'habillent en hommes sont maudit-e-s par Dieu. Je n'ai hélas pas retrouvé le passage en question, alors pardonnez l'absence de référence claire. (Sur la place des homosexuels dans l'Islam médiéval, lire Sodomie et masculinité, de Mohamed Mezziane.)

jeudi 14 octobre 2010

Le G-20 au gymnase.

Je suis très content pour tous les gens qui ont vu les charges ridicules et infâmes retenues contre eux abandonnées dans la panique par une police à cours d'arguments. J'avais plusieurs ami-e-s parmi eux et je suis soulagé de savoir qu'on leur a fiché la paix. Mais plusieurs personnes font toujours face à des accusations et les arrestations se poursuivent. Le RAGE nous a d'ailleurs informé qu'un Québécois (Y.C.) a dû se rendre à la police hier parce qu'on le soupçonne d'avoir crevé une vitre à 18 000$. Le communiqué diffusé par la CLAC[1] fait état de cinq personnes toujours en prison.

Plusieurs autres vivent aussi avec les conséquences des évènements: stress post-traumatique, annulation de départ à l'étranger et/ou annulation de stage, perte d'emploi, difficultés financières, etc. C'est aussi sans compter que les policiers/ères coupables de bavures sévères ne passeront visiblement jamais en déontologie (et pour ce que ça donnerait), parce qu'on ne croit pas les témoignages des victimes et/ou parce que ces porcs et truies se promenaient sans badge.

Ça bien entendu, les mass médias n'en parlent pas beaucoup, parce que ce sont des hosties de larves[2].

Alors fêtons raisonnablement. Nous ne venons pas de remporter une victoire: c'est seulement que les conditions de notre défaite ont été allégées.

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[1] Tiens, j'envoie un lien vers La Pointe Libertaire, ça leur fera un peu de pub.
[2] Mise à jour du 15 octobre: finalement, les médias ont daigné en parler aujourd'hui. Des articles de La Presse et du Star ont notamment adopté un point de vue moins étroit. N'empêche, je pense toujours que ce sont des larves.

mardi 12 octobre 2010

9 octobre.

J'ai de plus en plus de difficulté à suivre une AG au complet, tellement les intervenant-e-s manquent d'esprit de synthèse. Et pourtant, une dissertation sur une virgule dans une proposition d'importance secondaire ne m'affecte en rien si elle fait du sens dans son entièreté, et que les huit premières phrases ne servent pas uniquement à trouver une tournure adéquatement dolle pour un propos dont il ne faut finalement retenir que trois mots.

Enfin, c'est moi le responsable, et mon défaut le plus fatal est la ponctualité. Si j'arrivais toujours en retard (comme tout-e bon-ne activiste), ma patience ne s'effriterait pas aussi rapidement.

By the way ça y est, le Rassemblement anticapitaliste étudiant a poussé sur la terre en friche du RAGE. Bonne chance aux adhérant-e-s.

samedi 2 octobre 2010

Liberté mon caecum

J'attendais depuis longtemps que les gens de Liberté-Québec disent quelque chose sur le nationalisme, histoire de descendre plus profond. Eh bien vous savez quoi? C'est fait.

Je me contenterai de citer une phrase qui va choquer même les nationalistes mainstream, qui d'ailleurs défendent déjà des idées irrationnelles:

«La crise des accommodements raisonnables a fait la démonstration que les élites souverainistes et étatistes sont largement déconnectées de la sensibilité nationale. Il est donc devenu important pour les nationalistes, et en particulier pour ceux qui partagent des valeurs conservatrices, de repenser leurs alliances traditionnelles.»

En bref:
1. Même s'ils ne sont élus à aucun palier de gouvernement à ce moment-là, les séparatistes sont responsables de la crise des accommodements raisonnables;
2. Le nationalisme ne passe surtout pas par l'État.

Tout le monde en blogue: quessé ça?

Voilà quelques mois, le site web Toutlemondeenblogue.com a averti les participant-e-s que sous le petit logo du réseau-palmarès, apparaîtrait une publicité pour la région de Québec. Les blogueur/euses membres devaient ainsi pouvoir "sauver le monde" (ce sont les mots exacts de la corporation!) pour des raisons obscures, genre rapporter de l'argent aux administrateurs ou à Canoe. Quand j'ai lu ce message, j'ai été tellement dégoûté que j'ai effacé immédiatement le code de la mise en page de mon blog.

Mais quand même, je peux comprendre que beaucoup aient décidé de conserver leur marqueur. Cette publicité était somme toute presque innocente et participer à ce palmarès comporte beaucoup d'avantages. Meilleure diffusion, meilleur réseautage, accès à des statistiques complètes, etc.

Sauf que le marqueur renvoie aujourd'hui tous les clics vers un site d'enchères poche! Tout le monde en blogue a donc finalement réussi à faire des blogs affiliés de simples outils publicitaires. Merci aux webmestres.