vendredi 4 décembre 2009

Se dire allergique aux "-istes"...

... C'est plus très original.

7 commentaires:

  1. merde. Je vais devenir un de leurs défenseurs alors... Le seul problème : lequel choisir ?

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  2. Je sais bien que c'est pas une position intenable, mais je commence à fatiguer, je l'entends trop souvent. La dernière fois que je l'ai lu c'était dans un texte sur le féminisme.
    "Les féministes d'un bord, les masculinistes de l'autre, blablabla... Moi, je suis allergique aux istes."

    Ce n'est plus une façon de souligner son indépendance et son individualité (ça c'était correct), c'est devenu une façon de dire qu'on est allergique à tout engagement politique. Ça me fait chier. Je suis las.

    Mais c'est clair que moi aussi je suis allergique aux catégorisations abusives. Mais quand la formulation décrite plus haut devient une manière de court-circuiter le débat et de s'ériger au-dessus de tout le monde, ça devient franchement lourd.

    L'autre blogueur est allergique aux -istes, ok. Mais c'est pas une raison de ne pas peser le pour et le contre.

    De toute façon même si tu ne veux pas te l'avouer à toi-même de peur de paraître prétentieux, tu es anarchiste, un des seuls que je connaisse qui serait en droit de le prétendre vraiment. (Oui, c'est un compliment.) Être anarchiste ne t'engage à rien, c'est pas comme être jésucriste, c'est juste comme être altruiste. T'as encore le droit à l'erreur.

    Et c'est assez rare qu'on entende ce genre de discussion:
    "Lui, c'est tout un altruiste.
    - Moi j'aime pas les -iste."

    Si tu ne veux pas de "-iste", je peux toujours dire en attendant que tu es anarque, libertaire ou archophobe. Mais ça change quoi...

    Moi, tiens, j'invente par esprit de contradiction le mouvement "histe".

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  3. Habituellement, ce sont les gens qui refusent de prendre parti, qui refusent de prendre position, d'avoir une ligne claire et d'assumer leurs idées qu'ils se la jouent « ni-ni » ou « pas d'étiquette -iste ».

    Ce sont les champions de l'indécision.

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  4. Chez certains, comme Steffen, ce serait plutôt la volonté de ne faire partie d'aucun groupe identifiable. C'est plus une déclaration d'indépendance.

    Chez d'autres, ça me semble être une simple répulsion pour tout engagement philosophique. Ça va au-delà d'une ligne claire. Soit dit en passant moi aussi je suis un champion de l'indécision et je n'ai pas vraiment de ligne. N'empêche, j'agis quand je le peux.

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  5. En fait, pour clarifier ma propre position face aux “ismes”, c'est que chaque fois que j'en découvre un nouveau, j'y trouve des éléments pertinents. En bout le ligne, je me ramasse avec une pléthore d'étiquettes.
    J'ai tour à tour été jésuchriste, communiste, guévariste, anarchiste, pseudo-nihiliste, puis anar de nouveau. Bref, chaque étape de ma vie possède son étiquette, mais la suivante ne détruit pas tout de la précédente. Malgré mes commentaires peu élogieux sur le genre communiste, je dois avouer qu'il me reste encore ce vieux réflexe défendre l'idéologie contre les gens qui la critiquent sans trop savoir de quoi ils ou elles parlent.
    Mais ultimement, et pour s'éviter bien des tourments, j'ai opté pour la position officielle du sans position. L'avantage est selon moi d'éviter de s'embarquer dans un moule qui finit par nous faire perdre contact avec la réalité. L'anarchisme est le “isme” que je considère le plus pertinent justement pour sa critique des gens qui tournent en idoles les idées plutôt que le bien-être humain. C'est donc par respect de l'anarchisme que je me résouds à ne jamais suivre l'idée aveuglément.
    Enfin, je crois que vous avez raison tous les deux en critiquant le danger de la position anti-isme. Cependant, à l'intérieur de ce refus du dogme, il y a tout autant les partisans et partisanes du silence et de l'indécision que des gens qui philosophent avec la tête la plus ouverte possible.

    Merci Mouton pour le compliment ! ;)

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  6. C'est clair!

    C'est pas seulement pas original, c'est une prise de position en soi qui est aussi campée dans son refus de s'ouvrir aux autres positions que certains des "ismes" les plus extrêmistes...

    Bref ce n'est pas crédible...

    Cependant, je crois que moi-même j'ai déjà dit ce genre de choses... Comme quoi y'a juste les fous qui changent pas d'idée...

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  7. Non mais je m'en fous, au départ j'ai dit que être contre les "isme" était pas original. Mais on n'est pas obligé-e-s d'être tout le temps originaux/ales.

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