mardi 20 octobre 2009

L'état de nos rues.

J'ai regardé le débat entre les candidat-e-s à la Mairie de Montréal à Radio-Canada. Un vrai foutoir, un rendez-vous manqué. Bergeron, de Projet Montréal, a décidé d'adopter la rhétorique d'un adéquiste qui serait écoeurant de pureté, se présentant comme l'adversaire des "vieux partis". Pas impressionnant. Quant aux deux autres, ils jouaient au jeu de la pomme la plus pourrite, s'accusant mutuellement d'être le/la plus corrompu-e.

En ce qui me concerne, je viens de me rendre compte que je ne suis même pas inscrit sur la liste électorale. Oui, je sais, ça fait dur. Faut croire que je suis tellement habitué à ne plus voter que je ne prends même plus la peine de vérifier si j'en ai encore le droit.

Pourtant, l'autre jour, je me suis dit que voter aux élections municipales ne serait pas si immoral que ça. Élire des délégué-e-s pour s'occuper de l'état des routes sur un très petit territoire comme une municipalité me semblait pas a priori encourager un système répressif. Mais la corruption est si grande, et le pouvoir de la Ville de Montréal nous écrase tellement qu'il me devient impossible de cautionner une telle institution.

La réaction des médias devant les histoires de crime organisé et de contributions anonymes est cependant très amusante. Certain de tenir un scoop, on annonce que la mafia, les partis politiques, les syndicats et les hommes d'affaires seraient liés par de très édi-fientes amitiés. Tiens tiens...

Et dire que les journalistes font mine d'être étonné-e-s.

Et dire qu'ils ont été étonné-e-s aussi de voir des jeunes péter des vitrines le 15 mars dernier.

Ramasser des éclats de verre: 200$.
Réprimer le peuple: 10 000$
Ignorer la collusion dans l'attribution des contrats: ça n'a pas de prix.

Dommage que les gens aient peur ou ne soient intéressé-e-s qu'à leur bonheur illusoire de consommateurs abusés. Les bouttes d'asphalte décollés du pavé voleraient. En veux-tu du nid-de-poule en vlà.

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