dimanche 20 septembre 2009

L'ASSÉ s'est-elle stalinisée?

Ça a commencé il y a quelques années quand on a demandé aux associations étudiantes intéressées par la formation d'une nouvelle coalition (semblable à la CASSÉE de 2005) de payer des cotisations de la même manière que si elles avaient été membres à part entière de l'ASSÉ... sans pour autant pouvoir voter en tant qu'association membre. Ça a commencé quand on a menacé les petites associations étudiantes de réduire leur pouvoir en imposant un droit de vote proportionnel à la population des assos (un projet qui est heureusement tombé à l'eau - cela va sans dire, après qu'un "commissaire", par ailleurs membre de la plus grosse asso de l'ASSÉ, ait été nommé pour étudier la situation). Ça s'est poursuivi quand l'ASSÉ a demandé aux membres de sa liste d'envoi par courriel de s'identifier... Maintenant, pour s'inscrire sur leur forum, il faut même téléphoner et se justifier.

Il y a quelques années, j'ai écrit un article pour le journal de l'ASSÉ, l'Ultimatum. La réaction approximative, quand j'ai offert mes services à la rédaction: "On te connaît même pas, mais c'est pas grave, shoote ton article." J'ai ainsi écrit un article, paru non pas sur du papier journal banal, mais dans une revue au papier glacé. Personne ne m'a contrôlé. On m'a simplement renvoyé l'article pour que je corrige quelques fautes (il en reste). Ça, c'était en 2006. Est-ce que la même chose serait possible maintenant? Si oui, que l'ASSÉ suive donc l'exemple de son propre journal de propagande.

Même les manifs de l'ASSÉ sont maintenant parfois contrôlées comme le seraient un cortège de fanatiques de la scientologie: au cours de la dernière manif-action à laquelle j'ai participé, il nous était impossible de savoir vers où on se dirigeait: allions-nous bloquer le pont Jacques-Cartier? Occuper la chambre de commerce de Montréal? Seuls les organisateurs, muets comme des carpes, le savaient, se parlant à distance avec dans leurs walkie-talkie. "On a peur des fuites", m'expliquèrent-ils. Plus précisément, ils craignaient que les flics soient mis au courant. "Vous n'avez qu'à me chuchoter dans l'oreille, alors. Personne entendra." Mais apparemment, j'avais trop l'air d'un flic. Les flics de l'ASSÉ, que je connaissais pourtant personnellement, refusaient même de me donner un indice. Pourtant, ils entraînaient à leur suite, sans les avoir consulté-e-s ni informé-e-s, presque 300 manifestant-e-s. Ça ressemblait à une initiation de club de cégep.

De la même manière, pendant certains moments chauds des dernières années, on a exclu des journalistes des congrès de l'ASSÉ à plusieurs reprises, pour discuter de ce que je considère comme étant des conneries sans importance. Où sont donc les belles valeurs de démocratie et de transparence de l'ASSÉ? Il me semble que c'étaient ces mêmes valeurs qui distinguaient ce groupe de l'autre grabataire conglomérat d'associations étudiantes (la très péquiste FEUQ, qui a récemment décidé de noyauter la TéluQ).

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