samedi 30 mai 2009

Le Centre Social Autogéré foire!

Aujourd'hui, les chiens, fidèles à leur habitude, ont défendu les oppresseurs et les magouilleurs contre un peuple qui ne voulait qu'une chose: reprendre ses droits sur ce qu'on lui a enlevé de force. Cette fois-ci, je suis arrivé en retard sur les lieux: il n'y avait plus personne et le "propriétaire"avait déjà appelé en renfort Le Barricadeur, dont les employés ont commencé à condamner le CSA à partir de 20h00, vissant des planches de bois pressé contre toutes les ouvertures de l'édifice récupéré par quelques citoyen-ne-s de Pointe-Saint-Charles depuis hier.

Ce n'est donc qu'après une expulsion musclée aux lacrymos que les autorités ont pu mettre fin à l'aventure autogérée qui n'aura pas duré, en fin de compte, plus d'un jour.

Espérons que la motivation des organisateurs/trices, ainsi que celle des citoyen-ne-s de Pointe-Saint-Charles, ne faiblira pas en raison de ce revers (quand même prévisible, il faut l'avouer). La répression a été rapide pour une seule raison: les puissant-e-s ont eu peur. Ils et elles savent qu'une seule victoire pour nous signifie leur déclin.

Alors que pour nous! Une défaite ne signifie rien. Même que cette éviction peut servir de tremplin à un mouvement plus étendu. Je rêve du jour où il y aura trop de CSA ouverts en même temps pour que l'escouade anti-émeute puisse simultanément tous les faire fermer.

L'idée seule a un potentiel immense: si elle échoue à Montréal pendant quelques temps, rien ne nous empêche de répéter l'expérience dans les plus petites villes et pourquoi pas, dans les campagnes. Des CSA, il y en a en France, il y en ailleurs, et les faire fleurir n'est pas une utopie qui soit hors de notre portée.

Qu'on garde courage! Jamais une initiative communautaire aussi audacieuse n'a été appuyée par autant d'organismes par le passé. Alors, peu importe l'échec d'aujourd'hui, les attentes restent, et le front est ouvert.

Le Centre Social Autogéré ouvre!

Des camarades ont décidé de créer une bulle d'anarchie et de liberté dans leur quartier à Pointe-Saint-Charles, Montréal PQ. Le nom du nouvel organisme: Le Centre Social Autogéré. Installé au 2985 Saint-Patrick, il squatte actuellement un édifice qui est l'objet du jeu des grands hommes d'affaires du Québec depuis un bout de temps. Vendue à des intérêts privés lors d'une transaction pas très honnête (on a demandé en tout 1$ pour le lot...), la propriété a été récupérée "illégalement" par des gens qui en avaient marre de voir les puissant-e-s décider de l'avenir de leur communauté sans eux et lors de réunions à huis-clos, par-dessus le marché.

Le CSA sera un espace d'échange, d'éducation à l'art, à la culture et à la société. On y projettera des documentaires, on y tiendra des conférences, des ateliers, et des rumeurs suggèrent qu'on y installera peut-être même éventuellement une petite école libertaire. Il y aura également des salles de réunion, une salle de spectacle, un atelier de réparation de vélos... C'est excitant.

Hier, en début de soirée, une manifestation regroupant plusieurs centaines de personnes a parcouru les rues de la ville en soutien à l'ouverture du CSA, qui sera officialisée ce soir à 20h00. Les organisateur/trices pensent ensuite présenter un spectacle. Tout le monde est invité.

Je suis enthousiaste vis-à-vis tout ça parce que ce projet me semble le germe de quelque chose qui peut se répandre. Si le CSA survit à la répression étatique et capitaliste - il le faut! - et parvient à offrir ce lieu d'émancipation que l'on attend, il pourra devenir un modèle pour les autres quartiers, faisant concurrence aux gangs de rue, aux centres pseudo-communautaires et qui sait, peut-être un jour à l'école!

Si le projet du CSA obtient la visibilité et le succès qu'il recherche, les bonnes gens à cravates chieront dans leur froc et ce sera à notre tour de rire.

vendredi 29 mai 2009

Mon premier anniversaire.

Au départ, je l'ai fait pour remplir le vide qu'avait laissé la fin de mon mandat en tant que directeur d'un ignoble journal étudiant nommé Le Sablier. Terminant un bacc en histoire, me sentant trop vieux pour courir les émeutes, je sentais que j'avais quand même quelque chose à donner... Mais sur quelle tribune monter? Faire des conférences savantes, arides et hermétiques pour le seul bénéfice de mes collègues de la maîtrise, ce n'était pas encore mon bol de soupe (si ça l'est encore à peine, j'en demande pardon à monsieur mon directeur) et j'avais, en mai 2008, réussi à me faire surtout des ennemi-e-s dans mon département en me moquant de ces drôles de cérémonies entourant la remise des diplômes, avec les toges et tout le tralala[1], et en même temps de toute la tradition et toute l'institution du diplôme. Fatigué de l'hypocrisie qui a suivi la réaction à mes propos, j'ai pensé que mes "traits méprisants qui puent le petit-bourgeois en révolte contre toute forme d'autorité" seraient moins nuisibles dans le cosmos de la blogosphère (avec deux ou trois visites par jour) que dans un journal étudiant.

De plus, comme le groupe formidable auquel je m'attachai à mon fort grand regret que temporairement, les Untakens, prenait graduellement une direction différente de la mienne, je me retrouvai rapidement seul avec mes idées de fou.

C'est dans cette période de délire que j'ai créé ce blogue étrange et au graphisme douteux. Je le fis sans aucune ambition; juste pour le fun. Dans mon esprit, ça allait mourir après quatre mois de toute façon.

Voilà déjà un an (et quelques jours) que j'ai publié mon premier billet sur ce blogue.
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[1] À mon sens, seul Steffen de la ZLÉA, engagé devant sa grand-mère, est justifié de se rendre à cet évènement lors duquel règne un climat que je trouve tout à fait intolérable.

Nouvelles arrestations chez le RRQ

Des collaborateurs du Québécois nous informent que de nouvelles arrestations ont visé deux (?) militants du RRQ (Réseau de Résistance du Québécois), accusant ceux-ci d'avoir fait des graffitis sur un monument. Je n'ai trouvé aucune autre source confirmant ces données. Les deux individus auraient passé plusieurs heures, voire plus d'un jour sous les verrous.

Rappelons que l'an dernier, d'autres militants avaient été arrêtés juste avant les célébrations du 400e de Québec pour avoir écrit "Vive le Québec libre" sur des murs de la vieille ville, dont certains faisaient partie du patrimoine.

lundi 18 mai 2009

Je suis d'accord avec les "féminazies"

On ne peut pas forcer les musulmanes à enlever leur voile lorsqu'elles travaillent dans le secteur public. Tant qu'à interdire le voile, on devrait simplement interdire les vêtements et en finir une fois pour toutes avec la pudeur, religieuse ou pas.

Pis leur arracher le voile de dessus la tête ne les rendra pas moins folles. Ou moins soumises.

J'ai hâte qu'on me sacre patience avec les interdictions.

samedi 16 mai 2009

Je suis revenu!

Voyage épuisant. Malade pendant trois jours, santé vacillante pendant les huit derniers du voyage. La bouffe était dégueu et avec plein de viande rouge. Tout le monde essayait de me vendre quelque chose, les touristes étaient agressifs personne ne me laissait lire les inscriptions en paix. Les musulmans d'Égypte sont tellement pieux qu'à force de se prosterner, plus de la moitié des hommes ont développé une poque de corne dans le front. C'est même pas des jokes. ÇA FAISAIT PEUR.

J'ai quand même adoré. Je vous reviens sous peu avec de nouveaux billets.