mercredi 14 janvier 2009

Chroniques de la station Berri-UQÀM.

Dans le métro, j'ai encore reconnu les gens de l'Église machin de Jésus-Christ, qui me semblent être en fait des Mormons. Ce sont tous des jeunes hommes dans la vingtaine, tous blancs, grands et minces, avec des cheveux courts et très chics. Ils portaient leurs manteaux mais je les ai reconnus. Il ont trop l'air gland; impossibles à manquer. Dans leur dépliant, Jésus, un blond aryen, est représenté comme une sorte de superhéros qui a volé d'Israël au Mexique pour convertir les Olmèques. Une image très convaincante le montre près d'un homme accroupi devant lui, l'air de dire: "Suce-moi et tu seras pardonné." Blasphématoire.

Le premier à m'accoster, l'été dernier, m'a assuré que l'Église mormonne du Canada ne pratiquait pas la polygamie. Ce à quoi j'ai répondu: "De toute façon ça me dérange pas, je suis pour, en admettant que les femmes aient droit à plusieurs maris aussi." Réponse incomplète, mais suffisante pour que le jeune prêcheur recule, horrifié, manquant de se suicider dans la rame de métro. Aujourd'hui, j'avais marre de ma journée, alors j'ai simplement répliqué à leurs sermons: "C'est-tu correct si je suis bisexuel?" Même réaction incompréhensible de sa part.

Et pourtant, Jésus avait beaucoup de points en commun avec les militant-e-s libertaires qui font partie de mon entourage. Il était barbu, participait à des manifestations, buvait beaucoup d'alcool, était déconnecté de la réalité, n'avait pas de reconnaissance pour les créateurs de richesses et il était certainement fiché par la police.

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Les camelots de l'Itinéraire remercient les acheteurs/euses pour leur générosité. En ce qui me concerne, je ne suis pas généreux, je l'achète parce que c'est la seule revue d'actualités qui contient autre chose qu'uniquement de la marde. De toute façon vous ne mendiez pas, vous travaillez. Arrêtez de nous remercier. Il y a pas mal de patrons et de député-e-s qui travaillent moins que vous, assis sur leur cul. Et eux, ils ne remercient personne, ils chient sur la population, grimaçant d'effort pour être certains que ça sorte bien.

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